L'ascension du Mont Éros
L’ascension
du Mont Eros
À notre deuxième journée sur
l’île d’Hydra, nous avons décidé de monter au monastère Profitits Elias (prophète
Élias) au sommet du Mont Eros à
En quittant le village, la
route est belle pavée de gros cailloux plats entourés de ciment. La pente est
raide. On croise des ânes bien chargés, l’un d’une boîte qui ressemble à un
frigidaire. En comparaison, nos sacs à dos semblent bien légers.
Plus on monte, plus la route
rétrécit pour ne devenir qu’un sentier rocailleux. À mi-parcours, nous avons le
sentiment d’avoir perdu le sentier tant il se confond avec la bruyère. On
hésite un peu. Un paysan qui descend sur son âne nous indique la direction à
prendre.
Arrêts fréquents pour
regarder derrière le port qui s’éloigne et le panorama qui s’élargit. Une bonne
occasion de reprendre son souffle et de boire de l’eau. Il doit faire déjà 28
degrés. Nous suons à grosses gouttes. Nos chemises sont trempées.
Monte, monte, monte ! On
comprend mieux pourquoi on l’appelle le chemin des ânes. De plus en plus
d’admiration pour ces pauvres bêtes.
Déjà deux heures de marche
et toujours pas de monastère en vue. La pinède est dense et fournit à
l’occasion un coin d’ombre. Croisons trois grecs qui travaillent à aménager une
partie du sentier. Ils nous apprennent que nous en avons pour encore 20 minutes
de marche.
Quelques centaines de marches
plus haut, nous entrevoyons enfin le portail du monastère. Nous entrons dans
une petite chapelle remplie de très belles icônes du Christ, de la vierge et de
nombreux saints. Tout autour, une dizaine de stalles sans doute pour les
offices des moines. Ces derniers ont prévu à l’entrée de l’eau pour se
ravitailler et quelques fruits secs enrobés de sucre blanc.
La vue du sommet embrasse la
mer et les montagnes des îles avoisinantes. Le spectacle est grandiose. Le
calme est total. Un vent léger caresse la cime des pins. Quelques ânes broutent
paisiblement.
Nous redescendons les 1,349
marches de pierres inégales et rocailleuses (croyez-moi, je les ai comptées),
les genoux en compote, la tête pleine de paysages époustouflants et l’espoir
d’avoir encore assez d’énergie pour plonger dans cette mer cristalline et
rafraîchissante en contre bas.
Le Mont Eros, disait le
guide, On se demande encore pourquoi. Sans doute pour l’amour. On a le goût de
recommencer, même si on est éreintés….
Alain,
Hydra,
1er
novembre 2008
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