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Phu Quoc à moto


Phu Quoc à moto

 

Lors de notre deuxième journée sur l’île de Phu Quoc, à l’extrême Sud du Vietnam, nous décidons de faire une journée découverte en moto. Notre projet : aller se baigner sur une plage isolée. L’île de Phu Quoc est la plus grande du Vietnam, 45 kilomètres, en forme de larme. Elle baigne dans le golfe de Siam, à quelques encablures du Cambodge. Nous décidons de nous diriger vers la pointe Nord-Ouest.


Au départ, courte initiation au fonctionnement de la moto : les freins, l’accélération, le démarrage. L’abc quoi. Les gars prennent le volant ; les filles s’accrochent , tous casqués comme des Hells Angels style soldat allemand. Nous voilà partis. Les routes de l’île sont rudimentaires, non asphaltées et peu entretenues. Une demi-heure plus tard, la moto d’Alain et de Marie montre des signes d’instabilité. Une crevaison du pneu arrière. Un vietnamien s’arrête et nous prend en charge. À quelque deux cent mètres de là, nous trouvons un petit bouiboui pour réparation de moto. Changement du pneu et  c’est reparti. Nous roulons lentement, 20 kilomètres heure. Plus nous avançons, plus la route prend l’allure d’un sentier de brousse. Traversons un petit village sis au confluent d’une rivière et de la mer. La rivière a débordé et la piste est défoncée. Arrivons à un passage critique. Allons-nous passer ? Denis fonce. Denise s’envole presque. Mais ils complètent la traversée. Marie décide que c’est trop dangereux et descend de la moto. Alain hésite puis fonce. Il accélère trop ; fait une embardée. Chute sur le côté droit , la jambe prise sous la moto. Tout le monde observe figé et inquiet. Enfin il se relève, le genou amoché, en sang et la jambe éraflée. Le pire a été évité.


On repart. 15 minutes plus tard, c’est la moto de Denis et Denise qui fait défaut. Autre crevaison. Dans un coin vraiment reculé. Un autre bon samaritain nous amène à une petite bicoque. Une femme et sa fille vont tenter tant bien que mal de réparer le pneu. Peine perdue, elles n’ont pas les outils requis. Nous réussissons à rejoindre le propriétaire de l’hôtel qui va envoyer quelqu’un pour nous dépanner.


C’est déjà l’heure du lunch. Quelques kilomètres plus loin, nous débouchons sur un hôtel-restaurant, resort écologique donnant sur une mer turquoise et critalline. Au menu : fruits de mer. Choisissons des petits pétoncles sur  le gril accompagnés d’un plat de nouilles aux légumes et d’une bonne bière froide. Les minis coquilles grillées sont savoureuses dans ce site enchanteur découvert au hasard.


Pendant ce temps, l’hôtel a livré la nouvelle moto. La plage isolée n’est pas très loin. Quasi seuls sur notre île, à poil dans une eau chaude et limpide.  Vive le mois de décembre… au Vietnam.


Au retour, sur une route poussiéreuse en construction , nous perdons notre chemin. Il faut revenir sur nos pas. La poussière nous envahit : les yeux, les bras, les vêtements. Denise en pleure, verres de contact obligent et Marie apprécie son masque.

 

Enfin de retour au village de Duong Dong. Nous débouchons en plein milieu du marché à l’heure d’affluence. C’est bondé de monde. Comment traverser cette foule en moto ? Denis et Alain s’engagent. Denise et Marie préfèrent en profiter pour faire les achats de fin de journée. Elles reviennent enfin ( !) les bras chargés d’un gros sac de riz, plein de bouteilles de vin, de bières, de mandarines et de chips. De vrais motards….

 

Sans plus tarder…direction la maison d’hôte. On perd encore notre chemin. Le soleil est tombé. Il fait déjà noir. Allons-nous retrouver notre chemin ? Enfin nous arrivons, fourbus, poussiéreux, une jambe écorchée et surtout avec une envie folle de prendre une douche chaude ou de sauter dans la mer.

 

Bilan : une journée aventureuse pour des sexagénaires qui auraient pu rester bien tranquilles à lire leur roman sur la plage en sirotant une bière. Aussi 4 compères heureux d’avoir découvert un coin encore isolé, d’avoir bousculé leur confort américain, d’avoir vécu ce que vivent des millions de vietnamiens : conduire une moto sur des routes peu carrossables et poussiéreuses.

 

Sortons convaincus que la moto demeure le meilleur moyen de circuler dans ce pays. On imagine à peine si tout ce monde faisait l’acquisition d’une voiture.

Sortons décidés à récidiver à la prochaine occasion.

Un bémol : Denise a averti Denis que s’il songe à la moto pour ses projets de retraite : elle ne sera pas preneuse. Un homme averti en vaut deux.

 

Pour des images, voir l’album de photos, 15 décembre 2008

 

Alain et Marie

Décembre 2008




08/01/2009
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