Sakura et Anami
Sakura et Hanami
Nous avions choisi nos dates de séjour au Japon en fonction de la floraison des cerisiers prévue pour la fin mars, début avril. Nos photos sur le blog démontrent éloquemment que nous avons misé juste. Mais ce que nous avions pensé être un phénomène botanique intéressant s'est révélé une tradition nationale de premier plan.
Sakura (les cerisiers en fleurs) représente une véritable passion nationale. Le
La vue des cerisiers en fleurs (Hanami) est une des plus vieilles et vénérables coutumes du Japon. Coutume chantée par les poètes, illustrée par les peintres et photographiée par des millions de japonais et d'étrangers.Le Japon possède plus de 300 variétés de sakura dont les couleurs vont du blanc au blanc rosé, du jaune pâle au rose profond. La forme de pétales varie de 5 à 20.
Cette période de l'année marque un temps important pour les japonais. Il y a même des reportages réguliers à la télévision expliquant en détail les sites et la progression du Sakura du Sud vers le Nord. La floraison dure environ dix jours Mais si le vent se met de la partie, les arbres se dégarnissent et il neige littéralement des pétales de fleurs que les enfants tentent de saisir au vol comme des papillons.
À Tokyo, au Parc Ueno, les gens se promenaient sous une longue allée de cerisiers tout en bourgeons. Il faisait froid . On sentait les promeneurs impatients de voir ces promesses de fleurs éclorent. Près d'un temple, nous avons photographié notre premier cerisier en fleurs très excités d'en voir un pour la première fois. C'est à Kyoto que l'explosion a véritablement commencé pour se prolonger pendant une semaine. Quand nous sommes passés à Matsuyama et à Katamatsu, le festival printanier était à son zénith. À Matsuyama, nous avons assisté à la préparation de véritables fêtes. Une organisation comme seuls les japonais ont le secret : des barbecues portatifs allumés aux chalumeaux au gaz pour activer les briquettes ; d'importants plateaux de viandes préparés à l'avance et même un système de réservation de bâches bleues sous les arbres…
Voir les cerisiers en fleurs, marcher sous les arbres, les photographier : un pur ravissement. On s'est senti transporté par autant de beauté. Jamais nous n'aurions cru que le printemps pouvait être un hymne aussi grandiose à la beauté de la nature. Nous qui pourtant n'avions pas connu les rigueurs de l'hiver.
Sayonara
Alain Lallier
Avril 2009
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